Notre positionnement
Optimiser la prise en charge de l’urticaire : la stratégie réseau
La thérapeutique est loin de se résumer à son aspect moléculaire qu’est le médicament. Rappelons qu’historiquement le tout à l’égout a probablement autant contribué à la prévention des maladies infectieuses que la vaccinologie.
Améliorer l’état de santé d’un patient passe par bien d’autres aspects tout aussi essentiels que la pharmacopée : l’éducation, la prévention, l’hygiène, l’écoute, la solidarité sociale… Parmi ces éléments de la thérapeutique, alors que se développent de nombreuses molécules ciblées du psoriasis intervenant dans des schémas immunopathologiques de plus en plus complexes, il nous est paru important de mettre en œuvre un outil simple et primordial à la fois : la mise en réseau des professionnels de soins.
ResoUrticaire : un réseau ville/hôpital
Le développement de réseau de soins est une priorité des agences régionales de santé. Pour les pouvoirs publics, ils sont la source d’une amélioration de la qualité des soins mais également d’économie potentielle. Sur le plan administratif, depuis le 4 mars 2002, le Code de la santé publique en son article L6321-1 définit ainsi les réseaux de santé : « Les réseaux de santé ont pour objet de favoriser l’accès aux soins, la coordination, la continuité ou l’interdisciplinarité des prises en charge sanitaires, notamment de celles qui sont spécifiques à certaines populations, pathologies ou activités sanitaires ».
Ces réseaux peuvent être multiples : centrés autour d’une pathologie, autour d’une spécialité ou d’un âge de la vie, entre hospitaliers et généralistes, entre de multiples acteurs tels que médecins, psychologues, infirmiers etc… Un réseau est ainsi dénommé « Réseau monothématique de référence entre acteurs de terrain » car centré autour d’une pathologie unique réunissant des dermatologues impliqués et intéressés dans la prise en charge de cette pathologie.
Répondre à une attente
Pour la prise en charge de nos patients atteints d’urticaire, la nécessité de structurer un réseau répond au constat que nous faisons souvent dans notre pratique clinique quotidienne :
1/ les patients atteints d’urticaire connaissent des périodes d’errance thérapeutique ;
2/ ils ont trop souvent recours à des centres d’expertise hospitaliers très éloignés de leur lieu de vie ;
3/ les dermatologues libéraux connaissent parfois des difficultés à interagir avec la structure hospitalière de référence et craignent de perdre le suivi des patients adressés ;
4/ l’utilisation de traitements lourds et la mise sur le marché de nouvelles molécules, nécessite un partage d’expérience étroit et continu entre « référents » et praticiens de ville ;
5/ les associations de patients ont besoin d’identifier des interlocuteurs médicaux pour obtenir des informations fiables et actualisés et relayer leurs campagnes d’information auprès des patients.